Harold Simmons
Place of Birth:
Place of Death: Garrand, Babonneau, Saint Lucia
Harold Simmons a souvent été qualifié de père de la culture sainte Lucienne à cause de son travail continu de recherche, sauvegarde et promotion du riche patrimoine culturel de l'île. Il a écrit sans relâche sur les traditions en perdition et aidé le travail d'autres chercheurs sur le sujet, ce faisant il a préservé de nombreuses pratiques traditionnelles qui aurait été perdu sans son intervention.
Un article biographique sur Simmons tiré de The Growth of the Modern West Indies par Gordon K. Lewis (Jamaica: Ian Randle Publishers, 2004) on peut lire:
Harold Simmons né en 1915 meurt en 1966. Il était connu à Sainte Lucie et au-delà comme un historien local, un archéologue, artiste, folkloriste et travailleur social. Il était le mentor des jeunes Derek Walcott et Dunstan St Omer qui le considère comme leur professeur. Le Folk Research Center l'a reconnu comme l'inspirateur de son travail. M. Simmons était aussi journaliste, il a servi comme correspondant local pour le Trinidad Guardian et REUTER. Il était aussi rédacteur au Voice de la fin 1957 à avril 1959.
Né à , M. Simmons fait ses études à l'école primaire Méthodiste et au collège St Mary. Après l'école, il travaille dans l'entreprise W. B Harris qu'il quitte en 1940 après 6 ans pour se dévouer à sa peinture qui est reconnue entre temps à Sainte Lucie mais aussi dans la Caraïbe, au Canada, et aux Etats-Unis. Il a également commencé à étudier l'art et a reçu le diplôme de Professeur d'art et est membre de la Royal Drawing Society.
Harold Simmons rejoint l'administration en 1946 comme cadre puis comme Directeur des Sociétés coopératives. En relation avec ce nouveau travail, dont il a été le pionnier dans l'île, il a suivi des cours en Jamaïque et au Co-operative College, Stanford Hall, Leicester, en Grande Bretagne.
Pendant son service dans l'administration, il a été Secrétaire et Directeur général du Comité du fonds de soutien aux victimes de l'incendie de 1948-1949, Secrétaire du Comité du Conseil économique et financier, Chef de département, Directeur du Beane Field et Directeur du Logement.
Simmons trouve également le temps pour le travail social et était le secrétaire de l'association des Boy scouts de Sainte Lucie de 1942 à 1946, et plus tard en devient le Commissaire. Son travail dans le mouvement a été reconnu par la Médaille du Mérite des Boy scout. Il a servi dans différents services du gouvernement dont le Bureau du Tourisme et le Conseil d'administration de la Bibliothèque. Il était membre du Conseil local et aussi membre du conseil local du département hors les murs de l'Université des West Indies.
Amateur de musique et de théâtre, il était le fondateur de la Société des arts et d'artisanat de Sainte Lucie dans les années 40. Il était également associé étroitement au Travail de la Guilde des arts de Sainte Lucie et de nombreux autres groupes culturels locaux.
Il était membre fondateur de la Société d'Archéologie et d'Histoire de Sainte Lucie et son secrétaire depuis sa création.
Comme artiste, folkloriste, historien et archéologue, il avait un savoir local encyclopédique et le plaçait toujours, avec cet empressement génial à faire plaisir, à la disposition des visiteurs. Il avait un éventail d'intérêts plein d'imagination inaltéré par une éducation universitaire moderne.
Il était amical, loquace, talentueux, toujours de bonne compagnie. Mais surtout, il est resté à Sainte Lucie toute sa tragique vie pour combattre le philistinisme colonial pendant que d'autres partaient. Il dédaignait les « plaisirs de l'exil » pour embrasser la tâche ingrate d'amener la culture dans l'anarchie d'une société à l'esprit étroit qui ne lui a rendu que mépris et indifférence. La nouvelle société antillaise du futur - que ce livre décrit implicitement - saura, espérons le, un jour le récompenser pleinement.
Les recherches de Simmons ont fait école, et son étude sur les festivals des fleurs (la Marguerite et la Rose), le Kélé, les danses traditionnelles et autres pratiques ont été publiées dans son travail Notes sur le folklore de St Lucie, Antilles qu'il a compilé pour la visite d'une équipe de volontaires du Peace Corps. Il regrette dans ce travail que ces pratiques soient en voie de disparition à cause de la honte récurrente à propos de la culture locale :
"... le dirigeant moyen a honte de son patrimoine, son folklore, son leitmotiv. Les enseignants de nos écoles considèrent négativement la plupart de notre heritage. Nos dirigeants, lorsqu'ils atteignent un statut sont gênés par leur passé, par leurs racines. » (Simmons)
Harold Simmons a guidé les phares culturels que sont Dunstan St Omer et Derek Walcott en tant que jeunes artistes et inspiré chez eux une curiosité envers la culture traditionnelle Sainte Lucienne. Dunstan St Omer crédite Simmons d'avoir introduit l'idée que les paysages et la vie antillaise étaient des sujets importants à étudier pour son travail de peintre.
Simmons écrit:
"L'Art en lui-même ne peut pas être appelé Art s'il ne jaillit pas du peuple, s'il ne rend pas compte de ces expériences senties et vécues. " - The Need for an Arts and Craft Society, 21 avril, 1945.
La mort de Simmons a été ressentie vivement par ceux qui étaient touché par lui. Son ancien étudiant et protégé Derek Walcott résume cette perte dans une chronique nécrologique à sa mort en 1966 :
" La carrière de Simmons en dehors de son art était riche et variée. Il était un botaniste amateur, un chercheur actif en histoire, un folkloriste et un interprète éloquent et défenseur du créole et des coutumes créoles." - The Sunday Guardian (Trinidad), 15 mai, 1966.